Esquisses

Une esquisse est une première étude. Elle trace les contours d’une question et demande à être retravaillée. Les esquisses ci-dessous proposent différents regards sur un sujet. Chaque regard appelle à une conversion de la manière de voir ou à entreprendre une investigation plus approfondie.

5 regards sur la nature de L’État

L’ « État » est difficile à penser parce que les catégories par lesquelles nous le pensons nous sont inculquées par l’ « État ». Pour tenter de le cerner, il faut donc l’aborder de biais, en le pensant: dans sa relation au « public » (John Dewey), comme accumulation de capital (Pierre Bourdieu), comme reproduction familiale et scolaire du pouvoir (Pierre Bourdieu), comme socle du consensus sur le racisme (Jacques Rancière) ou comme mensonge réalisé (Augustin Garcia Calvo) ->Commencer

5 regards sur la démocratisation de l’économie

Le régime capitaliste est organisé selon un rapport d’exclusion. Les détenteurs du capital se réservent la propriété d’usage des moyens de production. Autrement dit, ils sont seuls à décider de la production et de l’utilisation de la plus-value. L’idée de démocratisation de l’économie avance que chaque personne devrait pouvoir participer de manière significative aux prises de décisions économiques (quoi produire, comment le produire, dans quoi investir…). Des germes de démocratisation de l’économie existent déjà dans l’auto-direction des travailleurs (Cornélius Castoriadis), dans la division du travail social (Axel Honneth) et dans l’institution du salariat (Bernard Friot). La lutte pour une démocratisation plus avancée passe par la généralisation de différentes formes de « pouvoir d’agir social » (Erik Olin Wright) et par la socialisation des marchés (Diane Elson). -> Commencer

5 regards sur l’individualisation

L’individualisme moderne colore fortement le type d’être humain que nous sommes. Bien qu’il nous semble naturel ce type d’individu n’est pas naturel mais résulte d’un processus d’individualisation: qui a une longue histoire, rattachée à la religion (Louis Dumont); qui est le produit de l’action de l’État (Émile Durkheim, Michel Foucault); qui procède à travers différents supports sociaux (Robert Castel) ->Commencer

5 regards sur l’habitus dans la sociologie de Pierre Bourdieu

Le monde social n’existe pas seulement comme réalité extérieure, l’histoire-faite-chose (rites, lois, réseaux, appareils…) mais aussi comme réalité interne ou histoire-faite-corps (croyances, émotions, dispositions). Pour qu’une forme d’organisation sociale fonctionne, il faut que l’histoire-faite-corps soit en adéquation avec l’histoire-faite-chose. Pierre Bourdieu rend compte de ces différents mécanismes à l’aide des notions d’habitus, de disposition, d’illusio, de lutte pour les classements et de stratégie des agents ->Commencer

7 regards sur le néolibéralisme

Le phénomène appelé néolibéralisme a donné lieu à différentes interprétations et analyses. Pour Grégoire Chamayou, il repose sur l’affirmation d’un État fort pour une « économie libre ». Pour Wolfgang Streeck, il est marqué par des politiques qui accordent la priorité à la gestion de dettes publiques sur les attentes des citoyens. Cette priorité est à l’origine, pour Wendy Brown, d’un processus de dé-démocratisation. Pierre Bourdieu et Charles Masquelier interprètent, respectivement, le néolibéralisme comme une « révolution conservatrice » et comme une « révolution passive ». Christian Laval et Pierre Dardot établissent, pour leur part, un lien entre les politiques néolibérales et le néoconservatisme. Quinn Slobodian, enfin, montre que ces politiques sont aux programmes des partis dits « populistes de droite et d’extrême-droite » qui prétendent gouverner en faveur des classes populaires ->Commencer